Inversement complet du paradigme économique d’une manifestation :
» Les Gourmandises de La Motte Tilly »
Ou bien : « Comment faire d’un rêve impossible …. un succès !
A la veille de l’ouverture de la 3e édition des « Gourmandises de La Motte Tilly » qui se dérouleront dans le cadre enchanteur et romantique du château (XVIIe) et du Domaine de La Motte Tilly, revenons sur ce pari fou en termes de modèle économique.
Devant ma feuille blanche il y a 5 ans (la 1e année ayant été annulée en raison du COVID) l’équation semblait insoluble.
En effet, faire venir tous les producteurs du terroir local semblait impossible, car le budget prévisionnel d’une manifestation d’ampleur n’était pas possible compte tenu des moyens financiers de la plupart des exposants, des artisans souvent en entreprise individuelle.
Tel producteur d’ail, de fromage, de graines, de légumes, de moutarde, de safran ou de volaille n’avait certes pas les moyens de se donner de la visibilité en payant le coût réel d’un stand.
Tout le monde m’avait dit que ce n’était qu’un doux rêve, irréalisable.
J’ai donc décidé de le faire !
C’est par un complet inversement du modèle économique que j’y arriverai.
Alors que les exposants sont les principales sources de revenus de l’organisateur, quand ils n’ont pas les moyens il faut inverser le modèle.
Plus exactement, leur demander une participation minime et de principe de 50 €, pour une tente individuelle de 3×3, une magnifique bâche enseigne de 2 m x 1m, qu’ils garderont, et un plan média d’ampleur.
La grande bâche offerte à chaque exposant a un coût qui dépasse le montant de leur participation ..
Chaque exposant nous couterait 500 € pour l’équipement, la logistique, le marketing et communication inclus.
Donc 10 fois ce qu’il rapporte, chaque nouvel exposant infligeant un impact négatif sur mon budget !
L’idée fut de faire payer toutes les institutions locales, puis nationales pour réaliser ce pari, car il leur fut expliqué que ce n’était pas la manifestation qu’ils soutenaient, mais chacun de ces petits producteurs d’un terroir local incroyable.
Des courriers, des démarches, des formulaires, des demandes de rendez-vous avec les édiles, un travail de fourmi …
Alors que les exposants ont depuis plus de 40 ans financé mes salons, me voici à faire du porte à porte de toutes les institutions, à Strasbourg pour la Région, à Troyes pour le Département, à Paris pour les institutionnels et les ministères et dans les communautés de communes.
Pas d’états d’âme ni d’amour propre mal placé, je faisais la quête, non pour moi, mais pour les producteurs qui nous nourrissent toute l’année.
Le message fut entendu, la Région, le Département, les Communautés de Communes, le PETR, les municipalités, le ministère de l’agriculture, les organismes de soutien de producteurs et bien entendu le Centre des Monuments Nationaux qui nous accueillait gratuitement dans le cadre somptueux d’un de ses joyaux et s’impliquant avec ses équipes dans la production de l’événement depuis 3 ans.
Un investissement financier et humain, sans lequel rien non plus n’eût été possible.
Je mis aussi à contribution le secteur privé, dont EDF (Platinum), SPAT (Gold), GAGET et Cultur’Pom (silver) et mes amis proches; en effet rien de possible sans l’efficacité de ma vice présidente Aurélie BIANE, mon secrétaire général Michel NOTTEAU et les précieux conseils de notre ami, expert en gastronomie et terroir, Patrice BOUDIGNAT et de quelques amis bénévoles ..;
Quand notre ami François BAROIN apparut le jour de l’inauguration, entouré de tous les représentants et officiels, je savais que nous avions gagné et pour la durée.
Il me reste à réécrire un chapitre dans mes ouvrages sur les modèles économiques des salons, un de mes métiers depuis 47 ans …
Merci à tous ceux qui m’ont aidé à faire d’un rêve impossible un succès !
Rendez-vous les 24 et 25 août au château de La Motte Tilly !
Invitation au vernissage