MARTIN LOGAN gamme ESL : Le test !
Tester des enceintes électrostatiques hybrides MARTIN LOGAN, quel plaisir !
C’est un peu comme se retrouver sur un circuit avec une ASTON MARTIN et une MASERATI !
Des test d’écoute de la référence absolue, les NEOLITH (130.000 /paire) au salon de Paris au Palais des Congrès, il fallait passer à plus accessible et c’est ainsi que j’ai demandé à tester l’ESL 15 RENAISSANCE (33.000 €/paire) et l’ESL 9 CLASSIC (10.000€/paire)
J’avais déjà testé l’ESL Electromotion (6.000€) mais qui était très loin des espérances et pour dire vrai, je pense qu’elle est disqualifiée par la nouvelle gamme électrodynamique avec tweeter ruban et notamment la F20 au même prix (4820€/paire) voir mon précédent test en cliquant ICI
Préambule
J’ai toujours été convaincu de la supériorité des transducteurs électrostatiques hybrides sur les électrodynamiques.
Une démonstration en 6 points ici : La supériorite de l’électrostatique
Mon « grand système » actuel est composé d’une paire de MARTIN LOGAN QUEST, (20 ans déjà et pas une ride …), pilotées par des blocs PRE & PASS NuVista de MUSICAL FIDELITY et je n’ai pas trouvé mieux pour le moment (mis à par les NEOLITH qui sont hors budget pour moi…)
Ceci étant dit, si on considère les différents marchés, il est maintenant statistiquement prouvé que ce sont les modèles les plus chers dans toutes les marques équivalentes qui se vendent le plus….
Le très haut de gamme connaît une embellie formidable comme tout le monde l’a constaté au dernier salon High End de Münich à revoir en cliquant ICI
J’ai récemment ajouté (Merci Fabrice !) un subwoofer MARTIN LOGAN DESCENT, en principe totalement inutile mais justifié dans mon cas particulier compte tenu de la taille de la pièce.
Je l’ai donc reglé à 40Hz pour laisser les Quest faire le boulot au-dessus, en ajustant la phase.
Ceci me permet de faire une mise au point applicable à tous les systèmes composés avec des ESL MARTIN LOGAN.
Les enceintes hybrides ESL de MARTIN LOGAN sont optimisées pour fonctionner comme tel, c’est à dire avec leur panneau électrostatique dans le médium aigu et le caisson de grave dynamique en-dessous.
Le dispositif panneau, HP grave, filtre et ampli d’asservissement du grave sont parfaitement réglés et accordés pour constituer un ensemble cohérent sur toute la gamme de fréquences.
Parallèlement à cela, les différents modèles de l’ESL 9 à l’ESL 15 (voire la NEOLITH) répondent à toutes les tailles de pièces et c’est donc bien en choisissant le modèle le plus adapté à la pièce que le résultat sera parfait et notamment aussi dans le grave. (Les revendeurs sérieux proposent des essais à domicile pour ce type de produit)
Donc l’adjonction d’un subwoofer est non seulement inutile (sauf si la pièce est de dimension très importante) mais susceptible de générer de problèmes de phase avec les enceintes. Des tests de déplacement du caisson par rapport aux enceintes s’avèrent assez efficaces.
Dans le passé, j’utilisais un système RENAISSANCE SYMMETRY (ex SOUND LAB) offert par mon ami Noël LEE de MONSTER CABLE et précédemment un double ESL QUAD avec tweeter SEQUERRA.
J’ai donc été à bonne école électrostatique, jusqu’à ma découverte des MARTIN LOGAN avec l’un de ses fondateurs, Gayle Martin Sanders !
Ce n’est pas, ni sur la mesure, ni sur les caractéristiques techniques, que je laisse aux ingénieurs et à la presse spécialisée qui le font très bien, mais plutôt sur des études d’écoutes approfondies que je me baserai.
Je préfère l’oreille à l’oscilloscope.
Là au moins, il n’y a pas matière à interprétation.
Sans doute et avant tout parce que je suis moi-même musicien et que je passe beaucoup de temps à l’écoute live dans les salles de concert, philharmonies ou les clubs de jazz.
C’est ainsi que j’ai toujours en mémoire auditive, la référence d’écoute des timbres des instruments, de la voix et de l’orchestre, qui doivent rester les références absolues. Le timbre, l’harmonie, la cohérence, l’amplitude, la balance, la profondeur de champ et le niveau sonore toujours en adéquation avec la musique vivante.
Il m’arrive parfois de reprendre ma trompette, mon cornet ou mon bugle, pour m’assurer de l’exactitude des timbres.
Un rappel sur la technologie électrostatique vs électrodynamique et sur l’hybridation de ces technologies.
S’agissant de l’électrostatique, il faut néanmoins que j’apporte brièvement un éclairage technique pour expliquer pourquoi le réalisme sonore est au rendez-vous.
Plus particulièrement, dans le cas qui nous concerne aujourd’hui, avec un système hybride composé d’un panneau électrostatique pour la reproduction du médium et de l’aigu et d’un haut-parleur électrodynamique pour le bas du spectre.
En un mot, chaque technologie est exploitée dans la tessiture où elle est la meilleure.
Le réalisme sonore, c’est l’impression réelle d’être devant l’orchestre.
Ceci signifie que la scène sonore doit les yeux fermés et répliquer l’illusion du réel.
C’est ainsi dans le cas particulier des MARTIN LOGAN, que le panneau électrostatique est incurvé pour mieux élargir la scène sonore avec une grande surface d’émission, tant en hauteur qu’en rayon de dispersion.
On arrive ainsi à recréer une scène sonore, vraiment réaliste et qui reproduit non seulement l’enregistrement du son direct de l’orchestre et de la voix mais aussi les réflexions primaires de la salle, grâce au fonctionnement en dipôle du panneau électrostatique. Tout ceci formant un ensemble cohérent et réaliste.
Afin de se faire une idée sur la différence technique du haut-parleur électrostatique et du haut-parleur dynamique. Voilà ce qu’il faut savoir.
Le haut-parleur dynamique classique se compose essentiellement d’un aimant aussi appelé moteur, qui contrôle l’excursion d’une membrane en carton ou autre matériau tel que le polypropylène.
Bien entendu plus l’aimant est gros et plus le contrôle des mouvements de la membrane sont contrôlés avec précision.
Un haut-parleur électro dynamique classique , entre 10 et 20 centimètres de diamètre, offre une surface d’émission de quelques centimètres carrés.
Le haut-parleur électrostatique se compose d’un grand châssis sur lequel est tendue, mécaniquement un mylar.
Ce dernier fait office de haut-parleurs de grande taille.
Deux plaques métalliques perforées sous une tension de polarisation de plusieurs milliers de volts, tendent électriquement ce mylar. Ils font office de moteur.
On passe donc de quelques centimètres carrés de surface d’émission du haut-parleur électrodynamique à près d’un mètre carré carré sur les grands modèles deux panneaux électrostatiques,
De facto, l’ampleur de la scène sonore est retranscrite dans sa vraie dimension avec les panneaux électrostatiques
Une scène bien large, entre les enceintes mais aussi bien au delà, jusqu’aux murs latéraux de la pièce !
Pour reproduire parfaitement une scène sonore il faut intégrer le fait qu’il y a différents trains d’ondes qui arrivent aux oreilles de l’auditeur avec un certain décalage.
Les sons directs, les sons réfléchis, les sons diffractés qui ensemble font que cela sonne comme dans une salle de concert.
C’est ce que MARTIN LOGAN arrive à faire grâce à son fonctionnement en dipôle, plongeant l’auditeur dans la même situation de perception des sons directs et des sons réfléchis
À noter bien entendu aussi que les défauts inhérents aux enceintes classiques, c’est-à-dire avec des haut-parleurs, enfermés dans une enceinte, sont ici évités.
Donc pas d’effet de coffret ni d’effet de bord, pas de résonance de l’ébénisterie, on n’écoute pas une enceinte, on écoute juste la musique librement diffusée sans contrainte dans l’air ambiant comme dans un concert, les trains d’ondes sonores analogiques de l’instrument à l’auditeur.
Enfin, le panneau électrostatique de grande surface, tendue, mécaniquement sur son châssis, mais aussi tendu, électriquement par une THT entre les deux plaques métalliques, garantissent, une pureté, une limpidité et une très grande vitesse en régime transitoire
Le caisson de grave, dans une enceinte close remplit la fonction pour laquelle il excelle, la reproduction des basses fréquences qui n’est pas la spécialité du panneau électrostatique.
Ce qui est important par-dessus tout, c’est la cohérence du dispositif entre le panneau électrostatique le haut-parleur de grave dynamique, et bien entendu le parfait accord avec le filtre et l’électronique d’asservissement du haut-parleur de grave.
C’est cette conception cohérente du système hybride, qui évite tous les pièges de compatibilité entre les éléments
Pour éliminer toute référence aux enceintes électrostatiques du passé, notons qu’aujourd’hui d’une part elles sont bien moins gourmandes en puissance et plus facile à piloter en terme de courbe d’impédance, mieux maîtrisée. Un ampli puissant et stable est néanmoins recommandé et une électrique à tubes se joue bien aussi de cette charge mouvante à la sortie.
Tests d’écoute
J’ai pu tester quatre modèles de la gamme ESL de MARTIN LOGAN.
- L’ESL NEOLITH, la référence absolue du constructeur qui fait entrer MARTIN LOGAN dans le cercle restreint des meilleures enceintes au monde, le pinacle du High End mondial.
Ce qui fut symptomatique, c’est que lors des démonstrations au salon de Paris, nous avons recueilli les applaudissements du public après chaque morceau, comme si on était au concert.
Ces applaudissement saluaient une seule chose : le réalisme de la reproduction, le public s’étant pour un instant cru devant l’orchestre !
Sans doute le n° 1 d’autant plus que ses concurrents affichent un tarif bien plus élevé (MBL, WILSON, MAGICO, etc) - L’ESL X Electromotion qui, à mon sens …. N’a pas de sens, car elle est largement disqualifiée à l’écoute par les Modèles MOTION de la marque
- Et présentement l’ESL 15 RENAISSANCE et l’ESL 9 CLASSIC
L’ESL 15, RENAISSANCE (sans doute en hommage à Sound Lab), qui représente aujourd’hui le haut de la gamme électrostatique de ce constructeur, si l’on exclu bien entendu le mythique modèle NEOLITH que j’ai pu démontrer avec mon ami copilote dans l’audio Fabrice, lors du dernier Salon de Paris.
L’ESL 9 ensuite plus accessible et qui conviendra plus aisément pour les tailles de pièce d’écoute, souvent le salon, de taille moyenne, aujourd’hui.
Il est en effet, inutile de sur-dimensionner l’enceinte par rapport à la taille de la pièce car elle ne pourra pas s’y exprimer notamment en raison des longueurs d’onde non grave nécessitant un grand volume, mais aussi pour bénéficier au mieux des réflexions indirectes offertes par le fonctionnement en dipôle.
Pour réaliser mes écoute test, j’ai partagé mes expériences entre des écoutes à domicile, c’est-à-dire dans un cadre habituel tous et par ailleurs dans un auditorium.
Pour ce dernier, j’ai choisi AUDIO SYNTHESE à Paris, car c’est auditorium qui dispose de l’intégralité de la gamme ESL et d’auditorium de taille réaliste par rapport à une écoute domestique.
Test d’écoute ESL 15
Pour l’écoute à domicile, je me suis rendu chez un utilisateur en Normandie où le système était installé dans la plus petit branche d’un L faisant Salon de musique, la grande branche occupée par la salle à manger et le bureau en enfilade.
Dans le salon de musique, les ESL 15 étaient positionnés à une 60aine de cm des parois latérales et arrières, permettant une réflexion de l’onde arrière du dipôle et séparées de 2m50 ce qui est peut être juste, la position d’écoute étant à à peine 5m, que nous avons reculé à 5,50.
Les enceintes découplées mécaniquement du sol par des pointes étaient positionnées selon les prescriptions du constructeur, c’est-à-dire en ligne, sans pincement pour une focalisation sur le poids d’écoute.
Ces enceintes ont une superficie émissive de haut parleur de 38×119 cm, soit près d’un demi-mètre carré !
Avec un haut parleur de cette taille on peut s’attendre à une scène sonore magnifique.
Elles étaient confortablement alimentées par un KRELL modèle THEATER 5 de 200 w/canal/8ohms dont 4 des 5 canaux étaient bridgés pour obtenir 400 w par canal sous 8 ohms. Si l’on considère que l’impédance moyenne se situe entre 8 et 4 ohms, on obtient donc à l’écoute un bon 500w par canal.
Inutile dans une pièce de cette taille ?
Pas en régime transitoire où les écoutes vont prouver que sur les attaques l’extrême précision des notes les plus percutantes sont reproduites sans aucune distorsion.
Un excellent préampli TRINNOV ST2 pilote le système, à noter qu’il comporte un système avancé de mesure et de correction acoustique de la salle.
En termes de sources c’est tout d’abord une EAT FORTÉ S, équipée d’un bras 12 pouces et d’une cellule VAN DEN HUL CRIMSON (MC) qui nous permet les tests analogiques.
Le merveilleux pré-pré EAT à tubes IGLO assure l’étage phono.
Pour, le numérique, notre hôte utilise un lecteur SACD MARANTZ SA12
Les câbles Real Real, dont l’excellent Cheverny de forte section assuraient les liaisons.
Le filtre se trouve dans la partie inférieure de l’enceinte et présente des borniers assurant un contact parfait
Première écoute : Jazz vocal en studio, Renée OLSTEAD, son premier album chez REPRISE.
Test de prise studio
Les premières attaques de la voix « à Capella », sur Summertime, révèlent immédiatement la rapidité du mylar et la limpidité de la voix, suspendue dans l’air.
La dynamique et le timbre de la voix sont parfaitement respectées donnant une réelle impression de présence bien au centre.
L’attaque est franche, propre, sans trainage.
Arrivée du piano, toucher précis, notes bien déliées, puis de la contrebasse, pointue sur les cordes pincées et ample sans être grasse dans le bas du spectre.
Bel équilibre, excellentes tonalités, belle scène sonore, réalisme de la prise de son en studio, l’ESL s’est faite oublier, on n’entend que la musique ..
Deuxième écoute : Jazz vocal en live , Carmen McRae, The great American Songbook chez ATLANTIC (Double Vinyle).
Test de prise en live
Cet enregistrement public est un formidable test de restitution de l’ambiance de la prise de son dans un club de jazz.
On est plongé au coeur du public avec ses petits bruits de verres, de rires et de voix, c’est saisissant de réalisme.
La prise de son de la voix est très particulière, très près du micro, sans filtre anti-pop ni bonette, ce qui accentue la sensation de présence physique y compris les claquements de lèvres, ici parfaitement audibles sur les ESL.
Ce qui est absolument saisissant c’est l’ambiance ressentie du club.
On se sent vraiment assis au cœur de la salle, dans l’ambiance du public, et avec une parfaite intelligibilité, de la voix et de l’orchestre.
A aucun moment l’ambiance sonore n’altère le message musical, un équilibre parfait !
Dans Satin Doll, merveilleuse prestation de Carmen avec des attaques parfaites et une contrebasse pincée tout à fait juste sur les pizzicati.
Les applaudissements après l’intervention de Joe Pass sont un bel exercice de scène sonore inclusive, quasi haptonomique.
Magique équilibre.
Dans What are you doing, l’intro à capella met en exergue la rapidité de la membrane sur les attaques.
Sur ce type d’exercice et avec suffisamment de courant (ce qui est le cas avec le KRELL), chaque attaque est un exemple de propreté et de finesse sans aucune distorsion. Quelques bruits de salle sur les notes de guitare de Joe Pass révèlent la capacité immersive des ESL.
On y est, pas de doute !
Dans Song For You la voix est juste et chaude, soutenue par quelques accords plaqués au piano et l’archet de la contrebasse avec un grave ample mais bien contenu
S’il fallait vraiment trouver quelque chose, certains auditeurs dénonceraient un excès de précision sur la voix, peut être sur réaliste … mais c’est la prise de son.
Troisième écoute : Symphonie n°3 de Saint-Saëns avec orgue, (2e mouvement)
Test de reproduction du grave et infra grave.
Puis test de cohérence sur grosses masses orchestrales (3e mouvement et final)
Je choisis cette enregistrement ONDINE (SACD) du Philadelphia Orchestra car l’orgue dispose de tuyaux descendant à 32 pieds natifs.
Bien entendu dans la configuration qui nous intéresse aujourd’hui, la pièce n’est pas assez grande pour obéir totalement au pédalier 32 pieds réels qui descend à 16 Hz.
Mais c’est quand même un bon test car même si le 16 Hz ne peut pas être pleinement reproduit, la sensation physique et auditive enrichit le message musical de manière audible
Ce fut le cas ici. Le grave est discret pour les raisons évoquées, plus haut, mais suffisant pour ne pas verser dans le démonstratif et rester dans le réalisme du concert.
C’est dans le dernier mouvement ou tout l’orchestre et l’orgue donnent toute la véhémence de la partition, que l’on peut juger des qualités d’analyse de cet enceinte.
Elle n’est jamais submergée par la puissance, la complexité et la diversité du message sonore de ce chaque instrument, malgré la puissance dominante de l’orgue et parfaitement identifiable et localisable dans la scène sonore.
Chaque instrument est à sa place, bien localisé.
Quatrième écoute : Manhattan jazz Quintet, AUTUMN LEAVES chez KING RECORDS JAPAN *.
(*) merci à Olivier GUEDJ pour cet import indispensable)
Test de dynamique et tenue en puissance instantanée.
Cet enregistrement c’est « l’arme fatale » !
Provoquant les applaudissements du public avec les NEOLITH au salon de Paris au Palais des Congrès, comment les ESL 15 vont-elles passer ce test époustouflant de dynamique à puissance réelle ?
C’est dans Autumn Leaves, justement, que les riffs extraordinaires de Lew SOLOFF le trompettiste peuvent s’exprimer.
C’est un test difficile, car pour reproduire le réel du live si on on est à 3 m de l’orchestre, le trompettiste peut monter naturellement à 90 ou 91 db.
Mesure prise pendant l’écoute, on voit ici une moyenne à 89.8 db et des pointes à 93,3 db !
Fort ? non c’est la réalité, j’ai fait la même mesure récemment au Bal Blomet à Paris avec le trompettiste à 3 mètres (David Ehnco)
C’est donc un test d’abord pour l’ampli et le dimensionnement de son alimentation, mais surtout, pour l’enceinte d’encaisser, sans distorsion, les attaques phénoménales de la trompette.
Même excellent exercice avec les coups de baguette hyper dynamiques sur le cadre de la caisse claire du batteur, Steve GADD.
L’appel de courant en instantané et la parfaite tension du mylar reproduit les attaques de la trompette en régime impulsionnel, de manière remarquable, propre précis, sans traînage, sans aucune distortion audible.
Aucune faiblesse, à aucun moment !
Il en est de même sur les percussions qui sont des explosions d’une précision chirurgicale
Cinquième écoute : Michel Jonasz, enregistrement public
Test concert de variétés
C’est un enregistrement public et on devra se soumettre aux volontés de l’ingénieur du son et de l’artiste.
Ne cherchons donc pas ici de timbre ni dents habituelles quête de sonorité des instruments.
Mais la voix est très bien prise, près du micro et chaque petit son de la gorge et du pharynx sont bien reproduits.
Donc ici des graves tel que seule la musique électronique peut-on produire et il faut dire que le SL 15 suit les ordres de manière remarquable, le grave est ample mais maîtrisé. Pas d’effet de roulement, le message reste propre et préserve la prise de son de la voix de manière exemplaire.
Un peu démonstratif mais bon, c’est la prise de son qui est ainsi !
Petit détour, dans le même registre sur l’album BIG BAND d’Eddy MITCHELL (double vinyle) où on aura la même analyse, mais en revanche les ESL seront remarquables sur la reproduction de la voix d’Eddy.
Profonde, chaleureuse et si c’est du son fabriqué en studio, il faut reconnaitre qu’on passe un bon moment tout près de l’artiste.
A noter et c’est le nom de l’album, le Big Band !
Les masses orchestrales sont très denses, mais l’ESL le traduit avec justesse. C’est un enregistrement que l’on peut écouter à haut niveau, pas de souci le plateau de bronche pas, pas un signe d’écrétage ni de distorsion, bravo !
Sixième écoute : Winterreise Franz Shubert – Peter Mattei SACD chez BIS
Test sur voix d’homme
Habitué des anciennes versions de Fischer Dieskau, cette nouvelle interprétation offerte par et tout à fait réjouissante et permet aux ESL 15 de montrer ses talents dans la reproduction du timbre de la voix.
La prise de son est un peu surprenante car il est loin du micro et un effet d’echo naturel (salle ?) est au début un peu gênant.
Mais on se concentre très vite sur l’incroyable naturel de cette voix de baryton.
Les lieder de Schubert, ce sont des ambiances que l’interprète doit nous transmettre et l’ESL sera à la hauteur
« Auf dem flusse » – La légèreté du piano avec des attaques précises et une pédale légère font un jeu formidable avec la présence forte du baryton. Remarquable justesse de reproduction de la voix et du piano
Dans « Einsamkeit » la solitude de l’homme et ses appels transmettent un sentiment tragique tout à fait perceptible. On son parfait est capable de véhiculer des émotions. La preuve ici
Septième écoute : Michel Legrand big band
Test de reproduction des cuivres et cohérence sur toute la bande passante.
C’est enregistrement du commerce qui n’existe qu’un simple CD, et cependant une performance de prise de sang et de mastering. Dans le premier mouvement, les trombones basse et contrebasse (instruments rares en jazz) ouvrent une première strophe d’une rare expression et le résultat est plus que réaliste. La basse électrique augmente la sensation dans le grave. Le Subwoofer s’exprime pleinement (coupure à 70 Hz) et donne un confort d’écoute d’écoute parfait, sans exagération car la pièce ne donnera pas l’occasion au grave de déborder. Puis le pupitre des trombones ténors se surajoutent et sonnent avec une justesse de timbre remarquable. Puis les sax ténors et altos entrent en jeu avec douceur avant que les trompettes complètent le tout. Les ESL font preuve de remarquable homogénéité tout en respectant distinctement chaque instrument dans des plans sonores bien étagés en profondeur de champ. pupitre de cuivre. De manière éclatante, on reconnaît le timbre du cuivre et le trombone basse Excel en terme de présence au fur et à mesure que le reste de l’orchestre Que le reste des pupitre se joint au pupitre des trombones, on va de surprises en surprise car les plans sonores sont étagées. Lhassen sonore est respectée avec toute sa profondeur de chant et une parfaite localisation dans l’espace de chaque instrument 10/10.
Huitième écoute : Les tableaux d’une exposition – Modeste Moussorgski, Mariss Jansons – Royal Concertgebouw Amsterdam.
Tests d’écarts dynamiques et de cohérence de masses philharmoniques
Ce tout nouveau vinyle est un test fantastique de dynamique.
C’est une version orchestrée par Maurice RAVEL qui donne un tonus et une précision à chaque pupitre.
La grave parfaitement tenu des coups de timbale sont inimaginables.
Et dans ce registre, le SL 15, une fois de plus excelle !
Le premier mouvement donne aux pupitres des cuivres et des cordes d’exprimer une parfaite justesse de timbres.
Quand intervient le 2e mouvement avec des écarts de dynamique incroyables et la marche pachydermique des tubas et des trombones basse, appuyés par les timbales, c’est un exercice très difficile de tenue de la membrane qui met à l’épreuve l’enceinte.
Pas une once de distortion ou de sensation de limite.
Exercice difficile, parfaitement réussi !
Neuvième écoute : Hugh MASSAKELA HOPE – SACD Indie Blue (Plage 2)
Test de tenue en puissance et de rapidité en mode impulsionnel.
Subsidiairement test de tenue du grave.
Je ne connais pas un audiophile qui ne craint pas cet enregistrement qui menace de décentrer voire de griller les enroulements de l’équipement mobile de ses haut parleurs.
Donc si vous n’êtes pas sûrs, mieux vaut ne pas essayer …
Démarrage sur les percussions, toujours stars chez Hugh MASSAKELA.
Sec, dynamique, propre précis, les coups de baguette sur le cadre et les doigts sur les les peaux sont hyper dynamiques.
Les écarts dynamiques aussi bien sur les riffs de la trompette que sur les percussions sont phénoménaux.
On pousse le volume, on arrive à 91db (mon hôte devient blême 😂) : Le mylar encaisse sans broncher pas le moindre digne de distorsion.
Le haut parleur de grave aussi, car ça descend très très bas là….
Je n’ai d’ailleurs pas retrouvé l’énormité du grave en dessous de 40Hz comme je l’ai chez moi avec mes QUEST, mais c’est uniquement à cause de la taille de la pièce.
Donc test rapidité, tenue en puissance parfait !
Dixième écoute : Piano et orchestre. Concerto en sol pour piano RAVEL Alexandre THARAUD / ONF un vinyle ERATO/WARNER
Un test émotionnel, de la violence au calme le plus serein !
Lire entre les notes …
Ressentir l’émotion par delà la musique.
C’est dans le déchainement de l’Allegramente qui est un exercice formidable de reconnaissance des instruments de l’orchestre, de leur positionnement précis dans l’espace et d’une union formidable du piano et de l’orchestre que l’on reconnait la capacité de discernement de l’orchestre. Les yeux fermés, on localise clairement la position de chaque musiciens dans les plans sonores.
C’est un exercice virtuose pour chaque instrumentiste et cette virtuosité est reproduite avec fidélité.
Des fortissimi de l’orchestre aux caresses des doigts sur la harpe, aucun détail ne manque.
Mais c’est dans l’adagio assai que l’on retrouve la sérénité et que la musique si prenante et haptonomique nous emmène. On peut dire que l’ESL 15 interprète cette sensibilité avec talent car on est pris dans l’orchestre.
Onzième écoute : Musique sacrée. Messe de Requiem de Verdi SACD BMG RCA RED SEAL- Nicola Harnoncourt, Wiener Philharmoniker
Test de cohérence dans les grandes masses de choeurs et d’orchestre.
Séparation de plans sonores
Profondeur de champ
C’est un test assez complet, car la partition nous permet d’explorer un peut tout type de message musical.
Le double choeur de l’introït tout en douceur, parfois murmuré est reproduit avec élégance et transparence.
Le Kyrie voit les quatre chanteurs dans un respons près brillant, ils sont devant, comme au concert mais les choeurs et l’orchestre sont bien présents et sans aucune confusion. Les plans sonores sont parfaitement respectés.
Avec le Dies Irai, on passe à une des phases les plus violentes de l’oeuvre. Les solistes, les choeurs, l’orchestre et le percussions expriment toute la colère de Dieu dans un déferlement apocalyptique.
C’est là une fois de plus, que l’ESL 15 fait la différence : Aucune confusion dans cet enchevêtrement, chaque plan sonore est respecté dans ce message d’une extrême complexité. Le réalisme est exceptionnel.
L’enregistrement et le mastering sont excellents et les coups de timbale donnent un son très percutant et défini dans le grave.
Ce qui pourrait être un magma sonore est en fait complètement décortiqué, chaque voix, chaque instrument est à sa place.
Quand le pupitre des cuivres fait écho à la soprano c’est un plaisir de légèreté et de dramaturgie, de la dentelle, qui généralement dans une enceinte classique en coffret mélange les lignes mélodiques.
Dans le Diver scriptus, les écarts dynamiques sont parfaitement respectés et le roulement des timbales est impressionnant de fermeté.
Dans le Tuba Mirum, la voix de baryton est reproduit avec un contour et une véracité inouïe
Douzième écoute : Grand Philharmonique – 5e symphonie de Gustav MAHLER
Test de scène sonore, plans sonores, profondeur de champ, capacité d’analyse et timbre
Je ne compte plus le nombre de versions de cette symphonie de Mahler (pas ma préférée, peut être parce qu’elle a été trop souvent représentée et enregistrée)
En tout cas elle est programmée souvent plusieurs fois dans l’année à la Philharmonie de Paris.
Sans doute en raison de son succès.
Mes préférées étaient toujours les interprétations de Maris Jansens, Gustavo Dudamel et surtout Simon Rattle.
Mais je choisis pour mes test la version rare de Kirill KONDRASHIN double vinyle édité par la Radio d’URSS enregistrée à Moscou en 1974 (le LP est de 2015 édité par Sound Factory BV)
Oui, il faut le dire les prises de son de la radio TV d’URSS étaient particulièrement bons avec des prises les plus naturelles.
Donc test idéal de neutralité pour les ESL 15, mais pas que.
Le chef Kirill KONDRASHIN, et le « Large symphony orchestra » de la radio d’URSS ont choisi de l’interpréter de manière « martiale » et pour le premier mouvement justement appelé « trauermarsch » c’est bien cet esprit martial qui se dégage.
La trompette entame ce premier mouvement est ici parfaitement placée et bien timbrée. Elle sonne clair et brillant, avec le bon timbre de la trompette d’harmonie en Si b. Excellent
Puis la véhémente ponctuation de l’orchestre avec tous les pupitres de cuivres, trompettes, cors, trombones, tubas est magnifique de cohérence. Les percussions viennent compléter la dramaturgie de la partition.
Les alternances des cuivres avec les cordes et les anches nous re-basculent dans la finesse et la légèreté et ce contraste est vraiment bien respecté sur l’ESL. Les coups de timbale qui ponctuent la partition sont bien profonds mais discrets (trop ?)
Le 2e mouvement un réel assaut violent entre cuivres et cordes met en valeur la capacité de l’ESL a bien distinguer les plans sonores et chaque pupitre. C’est une grande qualité. Faire de grosses masses orchestrales des partitions parfaitement isolées et cohérentes à la fois. C’est que que j’appellerai la capacité d’analyse.
Dans le 4e mouvement « adagietto » rendu célèbre par le film « Mort à Venise » on change complètement d’amlbiance.
On est dans une légèreté et une douceur absolue et les cordes qui chantent et pleurent entre cordes frottées et cordes pincées révèlent une autre qualité de l’ESL : L’harmonie parfaire entre la ligne mélodique et les pizzicati très précis que le mylar met ici en évidence de manière remarquable.
Et finalement, le plus important, ce qu’il y a entre les notes, une immense émotion qui nous transporte. C’est ça le pouvoir magique d’un bon système, arriver à sortir des sillons toute l’émotion d’une oeuvre.
Un test complémentaire rapide sur la 6e Symphonie de MAHLER, ici interprétée par
Premier mouvement, le cisaillement des cordes dans le pupitre des violoncelles et des contrebasse nombreuses dans cette partition, révèle des attaques franches des archets sur les cordes.
L’ESL permet ici de distinguer dans les détails, le frottement du crin sur la corde, c’est très spectaculaire, comme un détail peut magnifier un son avec cette précision.
Une ampleur met une excellente tenue dans le bas du spectre, sans que jamais le haut-parleur de grave n’entrave la précision du médium aigu de l’électrostatique.
Treizième écoute : Jazz studio. Shades of Chet – Paolo FRESU & Enrico RAVA Double vinyle 45t/m FONÉ
Test de dynamique et de tenue en puissance
Mon disque fétiche pour les démonstrations. Gravé en 45 t/m, il restitue la dynamique de la prise de son avec brio.
C’est un gauche / droite des deux trompettistes Paolo à droite, Enrico à gauche
Sur « My funny Valentine », ils se renvoient la balle dans un sketch de grande pureté. L’un avec des attaques de coups de langue dans l’embouchure, parfaitement audibles et l’autre en répliquant avec des sons filés et chauds et là on entend le souffle de l’air dans l’instrument.
Deux timbres bien personnels qui sont parfaitement différenciés par les ESL grâce à leur restitution libre, on se rend bien compte ici qu’il n’y a pas « d’enceinte » autour du haut parleur, tellement c’est transparent.
On entend deux trompettes, bien genrées et rien d’autre.
Dans « Retrato » la personnalité de jeu d’Enrico, la parfaite union avec les accords de piano chaque son est parfaitement isolé. Dans son impro, la basse d’Enzo Pietropaoli le soutient avec douceur mais fermeté. Elle est reproduite avec naturel et présence, sans roulements
Dans « You can’t go home » la sourdine en aluminium est parfaitement identifiable. Ça sonne bien « alu »
Quatorzième écoute : Redneck Blues – Mighty Mo Rogers- CD chez DIXIEFROG
Voilà un combo pop / rock / blues / country absolument détonnant.
Les audiophiles utilisent plus souvent le fameux vol 1 de STOCKFISH Records, (vinyle et CD) mais c’est par trop démonstratif
Ici, c’est un simple CD du commerce, donc pas de débat, pas de truc en plus, juste un ingé-son futé
L’intro de la plage 2 laisse place au grincement de porte et à quelques facéties de Mighy avant de se lancer dans un blues d’enfer accompagné de la basse, du banjo , du synthé et de la percussion.
Remarquable présence de Mighy, très près du micro, le banjo est bien cristallin, les choeurs parfaitement cohérents et la basse ample, mais bien sèche et bien tenue.
Quinzième écoute : Melody GARDOT « Entre eux deux » Vinyle DECCA / Universal Music
Test de prise studio
C’est Denis Caribaux l’ingéson du studio Guillaume Tell (que vous pouvez rencontrer parfois à la FNAC FORUM dans la Bulle Acoustique)
Une prise de son studio remarquable sur un STEINWAY D274, un instrument magnifique sous les doigts de Philippe POWELL.
C’est donc ça le test : Avec une prise de son et un mastering remarquable, reconnaître le timbre de voix de Melody et le magnifique instrument de concert.
L’ESL 15 reproduit avec justesse cet instrument magnifique, est juste sur le frappé des cordes, sur les jeux de pédales. Ne soustraire et surtout ne rien ajouter, c’est bien ce que l’on demande à un système ? Ici test parfait.
Puis la voix si particulière de Melody GARDOT est reproduite avec légèreté mais avec sentiment.
C’est ça aussi une enceinte de grande qualité : Faire passer l’émotion qui est palpable entre les notes !
Avec l’ESL 15 von entre dans l’intimité du studio avec ces deux grands musiciens.
Jazz concert Instrumental / vocal – Winton MARSALIS & Eric CLAPTON play the blues
Prise de son naturelle en concert. Test de réalisme live et présence
C’est une écoute pleine de gaité pour oublier que c’est la fin et pour se faire un vrai test immersif dans ce remarquable assemblage de jazz NO avec la complicité voix et guitare du grand CLAPTON.
Plage 4 – It’s the last time. (je monte à 89db, c’est le vrai niveau quand on est devant l’orchestre : Le mylar ne bronche pas.
Intro de la clarinette mode Benny Goodman, dont le timbre est parfaitement reproduit, ça sonne bien « bois ». Puis la trompette de Wynton, percutante et riche, bien cuivrée. Quelle présence !
Mais attendons le solo du clarinettiste, tellement bien reproduit, dans ses vibratos, c’est dingue on entend la vibration de l’anche !
Tuttis d’orchestre style NO, c’est d’une précision telle, l’orchestre est bien présent là.
l’ensemble est cohérent
Puis CLAPTON entonne « It’s the last time honey babe I don’t want you no more» avec ses complices et on est entraîné avec eux, dans cette histoire de mauvais garçons… c’est magique, le réalisme du concert.
Passons maintenant à l’ESL 9
C’est donc chez AUDIOSYNTHESE à Paris, que je suis allé écouter les ESL 9.
Ce revendeur propose en démonstration (sur RV) toute la gamme ESL (à l’exception des NEOLITH)
La configuration était en adéquation avec le prix des enceintes (10.000 € la paire) et l’idée était ici de faire un système à moins de 15.000 €
Ce fut donc avec un NAD 3050 et une platine EAT Prélude équipée d’une cellule ORTOFON Red que nous avons écouté ces ESL 9.
Sincèrement, je m’attendais au grand écart.
En fait il n’en fut rien, car on est réellement sur le même cahier des charges à la différence près des tailles respectives des panneaux radiants et du haut-parleur de grave
Evidemment, même si le 3050 NAD est très musical, sa puissance est limitée sur les transitoires.
On aurait pu avoir mieux avec un M33, si on veut rester chez NAD ou je serais bien aller chercher un MUSICAL FIDELITY M8 xi un couplage idéal avec toute la gamme de l’ESL 9 à l’ESL 15, car avec ses 550 w par canal, il relève tous les défis, réserve de puissance, rapidité et excellente maitrise de la courbe d’impédance des électrostatiques.
Le couplage idéal entre MARTIN LOGAN et MUSICAL FIDELITY est connu et reconnu dans le monde entier, mais aussi bien entendu avec les KRELL et à présent les d’Agostino.
Voilà pour les couplages parfaits; mais il reste toujours pour les aficionados du tube, l’excellent couplage avec les meilleurs amplis à tubes.
Ecoutes des ESL 9 :
J’ai utilisé mes mêmes enregistrements favoris, pour une référence identique.
En fait j’ai rarement été confronté à un tel dilemme, car les écoutes menées avec les mêmes enregistrements de l’ESL 15 et de l’ESL 9 ont révélé que très peu de différences, car tout se joue dans la superficie et le volume de la salle (et bien entendu de l’électronique et des sources)
Sans faire la conclusion avant l’introduction, il faut dire qu’on retrouve exactement la même typologie et les mêmes qualités de l’ESL 15 sur les ESL 9
L’ESL 15 précédemment testée était dans une pièce dont la configuration et la taille ne lui donnaient pas un maximum de liberté alors qu’ici, l’ESL 9 est dans une pièce (25m2) parfaitement adaptée
Ceci explique le peu de différence entre les deux modèles.
Il est donc clair que ce sera la taille de la salle qui sera l’élément déterminant dans votre choix.
Les démonstrations menées au palais des congrès avec les Neolith étaient cohérentes avec le volume de la salle et même si le résultat était exceptionnel bien qu’entamées d’une bonne partie de ses qualités par l’absence de réflexion arrière et latérale.
Je l’ai dit, sur mon expérience personnelle de longue date avec MARTIN LOGAN, le résultat final avec une SL 15 13, 11 ou neuf réside essentiellement dans le couplage avec la pièce.
Ceci signifie qu’il n’est pas nécessaire de monter en gamme, si la pièce d’écoute n’est pas en rapport.
La NEOLITH donnait ses capacités dans une salle de 130m2, mais l’ESL 15 aurait donné un résultat proche dans une pièce de 50 m2 et l’ESL 9 dans 25m2.
Au risque de me répéter, j’ai retrouvé exactement les mêmes qualités sur tous les enregistrement décrits plus haut.
Les mêmes caractéristiques de précision, de rapidité et de dynamique.
Si on veut trouver quelques différences (quand même vu l’écart de prix), ce sera plus sur les grandes masses orchestrales, sur le niveau sonore.
Sur le Requiem de Verdi par exemple, le déchainement du Dies Irae sera peut-être reproduit avec moins de détails et d’étalement des plans.
Normal, la membrane présente une superficie d’émission moins importante, l’enceinte étant plus petite.
Finalement je dirais que l’ESL 9 est celle de la gamme qui est la plus surprenante, car à ce prix là, il n’y a pas de concurrence et cela permet pour un résultat sublime d’investir un peu plus dans l’électronique (Un nouveau petit intégré vient de sortir chez d’AGOSTINO qui mérite d’être testé)
Cette ESL 9 mérite donc à mon sens un prix spécial, car elle est déroutante et met la distance avec toutes les enceintes électrodynamiques classiques à ce prix et parfois bien plus.
En conclusion, vous aimerez : La précision, la transparence, la dynamique, la scène sonore.
Un award pour la gamme ESL !
Bonjour, je tiens à saluer votre travail qui peut permettre à plus de personne de découvrir cette technologie. Bien souvent même chez des audiophiles passionnés ou des revendeurs je suis surpris de voir le peu de gens qui connaissent les ESL.
Personnellement je connais cette technologie depuis longtemps par mon père qui avait découvert ça chez son revendeur de l’époque (des panneaux Quad) il m’en avait toujours dis le plus grand bien jusqu’au jour ou il a lui-même franchi le pas avec des ML d’occasion Spire (l’équivalent des 13A je crois). L’écoute de ces ESL fût pour moi un choc et j’ai pu le surlendemain écouter une paire de Spendor à près de 10 000 euros donc un prix proche et cela n’avait rien à voir…
Dès lors j’ai compris qu’en matière d’enceinte haut-de-gamme l’électrostatique s’imposait sur le bon vieux haut-parleur à cône. Il faut bien sûr être prêt aux conditions particulières de ces enceintes, leur relative fragilité, leur taille, leur impédance.
Je suis désormais équipé moi-même d’ESL, j’avais écouté l’ESL X que je n’avais pas aimé non plus, l’enceinte n’est pas équilibrée faute au second haut-parleur de basse c’est brouillon et cela envahis le médium.
La première de la gamme qui n’a qu’un haut-parleur est équilibrée et elle est meilleure pour moins cher ! Ce qui est surprenant mais je crois qu’une bonne part de la clientèle cherchant des « basses profondes » ML a gonflé les basses sur la X.